Du carburant, au prix d’achat en passant par les frais d’assurance, ou encore d’entretien, l’année 2017 a été marquée par une hausse générale des dépenses automobiles, selon l’étude annuelle de l’Automobile Club Association.
L’année 2017 a été marquée par une hausse générale des dépenses automobiles. L’an dernier, les Français ont consacré de 4912 euros TTC à 9906 euros en fonction des modèles étudiés par l’Automobile Club Association dans son étude annuelle publiée ce jeudi.Soit une hausse de 3% à 4,6%. Ce budget comprend l’achat, le carburant, l’assurance, les frais de réparations, de parking et de péage. Cinq modèles de voitures ont été passés au crible: Renault Clio essence et diesel, Peugeot 308 diesel, Dacia Logan diesel, Toyota Prius hybride.
Il ressort de cette étude qu’aucun poste de dépense n’a été épargné par cette flambée des prix. La plus forte concerne le carburant.«En 2017, les carburants (en valeur hors taxes), ont augmenté de 11,2 % pour le super SP 95 et de 16,8 % pour le gazole. Les taxes pétrolières ont, de leur côté, grimpé de 2,8 % pour le super et de 8,2 % pour le gazole» précise l’Automobile Club Association (ACA). Résultat, à la pompe, sur l’année, le litre de super sans plomb s’est vendu à 1,38 euro, soit +5,6% par rapport à 2016. Et le litre de gazole est passé à 1,32 euro (+11,4%). Le gouvernement veut en effet aligner les prix du diesel, sur ceux de l’essence. «Un délire fiscal dont l’automobiliste a fait les frais à chaque passage à la pompe» tance Didier Bollecker, le président de l’Automobile Club Association.
Le prix des voitures neuves n’a jamais été aussi élevé
Les autres frais ont également grimpé. Le prix des voitures neuves n’a jamais été aussi élevé: 25.828 euros en 2016 selon l’enquête annuelle de l’Argus. «Le prix catalogue de nos voitures de référence a continué de progresser de 0,2 % à 3,9 %» précise l’ACA. Les dépenses liées à l’entretien ne sont pas en reste. Elles ont augmenté l’an dernier «de l’ordre de 3% à 3,9 % suivant les marques», ajoute l’ACA. En outre, les primes d’assurance ont progressé de 1,6 %. Enfin, les frais consacrés au péage et garage de la voiture ont aussi légèrement grimpé, respectivement de 0,8 % et de 0,9%, pour atteindre un budget moyen de 584 euros.
«Complexifier l’usage de la voiture ou rendre son coût exorbitant pour inciter à s’en passer ne permettra pas de faire adhérer les usagers aux principes d’une mobilité plus responsable, juge Didier Bollecker, estimant que «les mesures systématiquement hostiles à la voiture ne fonctionnent pas car cela revient à nier une réalité: la voiture assure l’essentiel des besoins de mobilité des ménages».
Le covoiturage, une solution pour réduire les dépenses
Alors, comment réduire ces coûts? Faut-il opter pour le diesel ou l’essence? Tout dépend de la distance parcourue durant l’année. Pour une Renault Clio par exemple, «jusqu’à 14 400 km dans l’année, en 2017, l‘essence est plus économique que le diesel. Au-delà de 14 400 km dans l’année, en 2017, la Clio diesel est plus économique que la Clio essence» explique l’Automobile Club Association.
Et entre la voiture low-cost ou l’hybride, que choisir? L’Automobile Club Association indique que «le budget total de la Toyota Prius hybride», qui a perdu l’an dernier l’avantage de son bonus de 6000 euros, a atteint 9 906 euros en 2017» pour 16 132 km parcourus. Un véhicule low-cost, moins écologique, reste toutefois plus économique. En 2017, le budget total de la Dacia Logan diesel était de 4 912 euros, pour 8 638 km parcourus. Pas encore de quoi encourager les automobilistes à passer à des véhicules plus écolos. Alors pourquoi ne pas tenter le covoiturage ? Une solution qui, souligne le président de l’Automobile Club Association Club, a le mérite de conjuguer les «avantages du transport en commun et du transport individuel» et étant, à la fois, plus économique et plus écologique.
source: lefigaro.fr